Nous arrivons « quelque part » à Guangzhou. Autrement appelée Canton, il s’agit de la troisième ville la plus peuplée de Chine, après Shanghai et Pékin. Avec ses 13 millions d’habitants – 40 pour sa mégalopole, on rentre brutalement dans le sujet chinois !
Car Hong-Kong, d’où nous venons, n’est pas comparable au reste de la Chine, à commencer par le fait que tout le monde y parle anglais. Mais une fois le poste frontière passé, nous avons jusqu’à l’impression de ne plus savoir lire : il est tout à fait impossible de comprendre les idéogrammes chinois pour un non initié.
Nous avons un peu de mal à nous repérer à notre arrivée, mais la ville, moderne, est pourvue d’un excellent réseau métropolitain et le personnel se montre disponible – voir compatissant. Mais nous notons, amusés, que les touristes chinois ont encore plus de mal à comprendre comment fonctionne le métro…
Nous trouvons, grâce à deux écolières chinoises adorables, un véritable havre de paix. Une île coupée du reste de la ville : l’ile de Shamian, qui a abritée les concessions française et britannique au 19ème siècle. Les rues de l’île sont ainsi parsemées de riches demeures victoriennes et du second Empire. L’église catholique française de Notre Dame de Lourdes reste un bel exemple de ces vestiges – où nous assisterons à une sortie de mariage chinois chrétiens.
Le lendemain nous traversons le pont qui nous relie à la ville et découvrons un marché comme on peut l’imaginer en chine, avec de très nombreuses échoppes et des produits pour le moins variés, à commencer par des immenses sacs… d’hippocampes, qui sont déversés sur le trottoir pour juger de leur qualité.
Le reste de la journée, nous la passerons à chercher des tickets de bus pour la prochaine ville… tant nous en avons perdu notre latin, tellement nous n’arrivons pas à nous faire comprendre et tellement notre guide dit n’importe quoi – les adresses données ne vendent que des billets pour Hong-Kong…
Le soir nous nous sommes consolés avec de la bonne et authentique cuisine cantonaise !
Le jour suivant, nous retiendrons la visite du Tombeau des Rois du Yue du Sud. Il s’agit plus précisément du mausolée du roi Zhao Mo et du musée associé.
Pour dire qu’ils étaient fans de l’immortalité, leur remède à base de pierres précieuses en poudre ne les a pas vraiment aidés : tous les rois sont morts de manière précoce et c’est la dynastie chinoise la plus courte (moins de un siècle) à tel point qu’elle n’apparait pas toujours dans l’historiographie chinoise – comme les Xing ou les Ming.
Mis à part les restes des domestiques sacrifiés et des concubines enterrés vivantes… de très beaux objets en parfait état sont visibles. Il a été enterré avec vraiment… plein de trucs ! Et on aurait du mal à tout lister – il y en a plus d’un millier, mais de remarquables objets en jade sont exposés.
Pour l’histoire et parce que la Chine est THE pays pour le jade, ce matériau est impossible à sculpter, on ne peut que le polir, d’où le temps et les prix de tels objets. À l’époque de Zhao, on pensait qu’il protégeait de la putréfaction (raté).
Nous terminons la visite par une exposition de coussin… en porcelaine. Nous en avions déjà vu au musée de Hong-Kong. Ils sont magnifiquement décorés, mais impossible de s’imaginer apprécier leur confort !
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C’est pas parce que vous vous faites un méchant voyage qu’il faut en profiter pour nous prendre pour des langoustes ! Des coussins en porcelaine, pff….
Ou alors c’est vous que les Guangzhouins ont pris pour des langoustes !