Nous prenons un mini van pour nous rendre à 150km de Vientiane, à Vang Vieng. La première partie du trajet est agréable ; la seconde, un peu plus sport. Notre chauffeur a en effet décidé d’aller aussi vite sur le bitume que sur la piste. Et il est loin d’être le seul, lorsqu’il se rangera sur le côté pour laisser passer un poids lourd, un tuk tuk manquera de le percuter en nous frôlant, il semblerait que ses freins aient lâchés…
Nous reprenons la route et à 30 minutes d’arriver à Van Vieng, se passa ce qu’il devait se passer : un pneu éclate. Et quand un pneu éclate au Laos, c’est quatre qui bossent et huit qui regardent en prenant des photos – on a fait les deux donc je me permets de publier notre photo…
Nous arrivons à la ferme bio où nous passerons la semaine à être « volontaires ».
La ferme est en effet impliquée dans de nombreuses actions sociales. Principalement, les volontaires peuvent s’occuper de la ferme et donner des cours d’anglais dans l’école voisine.
Les chèvres sont ainsi élevées dans le but de fournir un complément alimentaire (le fromage qui n’est pas dans les habitudes laotiennes). Les chevreaux sont offerts aux paysans en retour de quoi ils se doivent à leur tour de donner le moment venu une biquette d’au moins 3Kg à un autre paysan.
Bref : il y a de l’idée !
Le premier jour, il a fallu trouver nos marques, pas évident car le laotien n’étant pas du tout directif, nous ne savions pas trop comment nous y prendre ni même par quoi commencer.
Mais une fois mises en route, les tâches attribuées se sont révélées vivifiantes et nous avons eu de nombreux coups de cœur avec les fermiers et bien sûr les animaux.
Nos tâches donc : se retrouver à 6h30 du matin nettoyer les étables, se bagarrer avec le mâle dominant qui faisait le malin – quel style ! Conduire les chèvres aux champs, aller couper les feuilles pour les nourrir, les traire et apprendre à produire son propre fromage – et à le consommer. Mais aussi récolter toutes sortes de fruits, nourrir les porcs (warf), ramasser les œufs.
Au bout de quelques jours, le rythme et la vie à la ferme deviennent réellement très agréable. Certes nous n’étions pas là pour travailler des mois et nous n’étions pas tenu de travailler autant d’heures – et heureusement ! Mais nous avons sympathisé avec Phòn le fermier qui nous a appris à nous occuper des bêtes et à fabriquer du fromage – pas si compliqué finalement si on ne suit pas les clauses d’hygiène européennes…
Et puis les animaux prennent confiance et s’habituent à notre présence. Les plus jeunes viennent même réclamer des câlins, ce sont vraiment de vrais moments de tendresse !
Nous nous sommes rendus dans une école avec la responsable de l’association qui donne les cours d’anglais. Il sera possible dans quelques temps de donner des cours de bureautique informatique… rendez-vous dans quelques années !
Comme toutes les idées sont les bienvenues Juliette s’est proposée de faire des petites plaquettes expliquant les bienfaits des plantes et fruits de la ferme et a ainsi découvert que la ferme avait du Noni (fruit autant apprécié que le goji en Europe) et ignorait que ce fruit était très demandé par les occidentaux ! La ferme produit principalement des mulberry, fruit en phase de remplacer le goji. Bref une source intarissable de trésors pousse dans ce terrain fertile du Laos !
Nous avons également aidé à écrire des lettres en français pour quelques donateurs francophones de l’association.
Pendant ce temps-là, la ferme est aussi le point de départ du « tubing ». C’est-à-dire la descente de la rivière assis sur une énorme chambre à air. En fait, c’est le propriétaire de la ferme qui avait eu l’idée de ce loisir pour que les volontaires puissent se détendre après leur journée de labeur.
Mais l’activité à complètement dérapée, des bars se sont ouverts le long de la rivière et en particulier au point de départ. Nous étions amusés d’observer une fois la nuit tombée ce que nous appellerons les « australos », complètement éméchés et titubant, se faire rouler par les tuks tuks pour les ramener en ville.
Cela pourrait rester bon enfant s’ils pouvaient rester un minimum digne – les laotiens sont très attentifs à la tenue vestimentaire par exemple qui est quasiment absente chez les australos, tout comme la propreté d’ailleurs. Et surtout le bruit généré détériore complètement l’environnement.
Il y a quelque chose de lunaire à voir se croiser sur un pont une famille paysanne qui rentre des champs, épuisée et chargée mais toujours souriante, avec des australos dénudés et bien chargés (tout court). Mais cela reste une manne pour la ville – et pour le Laos, espérons que ce sera un peu plus maitrisé dans l’avenir.
Sur ce, demain nous tenterons le tubing, histoire de !
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Superbe expérience « à la ferme »
Recevoir et donner ca c’est vraiment le rêve!!!!
Continuez de nous faire rêver..
Bises
Une ferme, du fromage de chèvre, la barbe d’Alex… La prophétie se réalise, Alex devient hippie !
@Skippy : J’aime+1
[…] Australos parlant très fort, buvant toute la journée et se promenant de préférence en […]
Bonjour, je voyage depuis 6 mois en travaillant dans différentes fermes bio. La ferme où vous avez travaillé à l’air vraiment sympa. je suis actuellement en Thaïlande, et je prévois d’arriver au Laos le mois prochain. Auriez-vous le contact de cette ferme pour que je puisse les contacter et essayer d’y travailler comme volontaire ? Merci et bonne continuation à vous.
Salut Valérie, leur site ne semble plus exister mais j’ai trouvé ça : http://www.tripadvisor.fr/ShowUserReviews-g612363-d673715-r65400120-Vangviang_Organic_Farm-Vang_Vieng_Vientiane_Province.html
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