Nous partons à la recherche de la gare pour rejoindre Hsipaw avec en poche les indications de l’hôtel. Nous nous perdons dans Mandalay,l’hôtel s’étant trompé de numéro de rue. Avant de nous en rendre compte, nous avançons sûrs de nous vers une maison en pensant pouvoir acheter nos tickets ici …
Un vieux monsieur nous reçoit et nous lui demandons : « ticket train » plusieurs fois, il nous fait signe de le suivre en souriant et nous amène jusqu’à ses toilettes. Comprenant le malentendu nous rigolons un peu et il se vexe car il pense que l’on ne veut pas utiliser ses toilettes alors Yann se porte volontaire.
Cette petite aventure nous aura bien fait rire et nous n’en revenons toujours pas de la gentillesse de ce monsieur, car sa femme était allongée dans un lit et il n’a pas hésité à nous faire rentrer… Mais comment avons nous pu imaginer que ce vieil homme vendait des tickets de train ?!
Nous partons à 3 heures du matin, sac sur le dos, en direction de la gare ferroviaire. Nous sommes en « première classe » – c’est-à-dire que nous pourrons être assis et qu’il n’y aura pas de poule dans le wagon…
Et nous voici partis pour 11 heures de trajet – pour parcourir 200 kms… Nous sommes assis à côté d’une famille avec qui nous sympathiserons très rapidement. Les paysages montagnards depuis le train nous font presque oublier son inconfort et les échanges avec la famille birmane sont réellement chaleureux.
Nous improviserons ainsi un cours de photo, ils nous donneront du tanaka – la crème d’écorce, qui leur permet d’avoir une si belle peau, les adolescents offriront à Juliette un bouquet de fleurs lors d’un arrêt – ce qui causera sa perte grâce à une splendide allergie. La jeune mère viendra jusqu’à s’assoir en face de nous avant de s’endormir en allaitant son enfant, tandis que nous alimenterons nos discussions à l’aide de dessins. La moitié du wagon s’est d’ailleurs déplacé lorsque j’ai montré une carte du monde pour montrer le Myanmar et d’où nous venions…
Nous mettrons également en commun nos victuailles, un peu gênés d’avoir peu à offrir. Un moine souriant, amusé de nos échanges avec la famille, se joindra également et nous offrira du maïs et des fruits.
Lorsque nous arrivons à Hsipaw, exténués, la dernière chambre nous passe sous le nez… Nous finirons par trouver une chambre, à l’aspect carcérale, dans une guest house où l’accueil nous a cependant paru bien plus aimable que dans la première, pourtant mieux « cotée ».
Le lendemain, nous partirons en excursion pour atteindre une cascade que jamais nous ne trouvâmes…
Mais la découverte de la campagne et les rencontres fortuites avec ses habitants furent des plus agréables, même si une nouvelle fois ils nous dirent n’importe quoi pour la direction à prendre. Mais décidément, cela fait partie du charme birman.
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On attend avec impatience les photos de l’allergie !
Merveilleux!
trooooooooooooop joli :))
Ah! Le Tanaka fait une belle peau! ( je note) ;)
Tout à fait, une peau douce et soyeuse ;)
Quand on arrete sa souris sur une photo , est écrit le nom de la photo!
Génial!!!
Vous n’avez pas essayé de faire du rodéo ?