Nous nous levons tôt ce matin, pour aller nager avec… des dauphins ! Ce rêve de gosse nous fait oublier notre appréhension du froid et l’on espère que les dauphins seront au rendez-vous.
Car attention, à Kaikoura, certifié Green Globe, les dauphins sont réellement sauvages. Ils ne sont pas dressés, ni nourris encore moins parqués. Et c’est bien ce qui fait le charme de l’expédition : le dauphin est chez lui, il fait ce qu’il veut. Il peut avoir envie de jouer comme rester totalement invisible.
Arrivés au centre, bon départ : le temps est superbe, la mer totalement plate et un groupe de dauphins a été repéré à seulement un quart d’heure de bateau !
On enfile nos combinaisons et on nous projette un petit film d’explications, notamment sur comment réagir et communiquer avec le dauphin :
- Regarder vers le bas
- Chanter pour les attirer
- Faire le pitre pour les attirer
- Capter leur regard
- Tourner en rond avec eux
- Plonger avec eux – sauf que c’est à peine possible avec la combinaison !
Et vient le moment du premier regard échangé. On peut le comparer au regard complice que l’on peut avoir avec un chien ou un chat. Mais l’élément d’une telle rencontre est tellement inhabituel et le dauphin réellement demandeur que malgré le tuba en bouche on ne peut s’empêcher de sourire !
Dès qu’un dauphin accroche notre regard, il tourne autour de nous et il faut alors pivoter sur soi-même, de plus en plus rapidement car le dauphin s’amuse et teste notre aptitude à la plongée.
Puis vient le moment de l’humiliation où après une sorte d’ultra-son moqueur le dauphin accélère franchement, plonge ou saute hors de l’eau comme pour prouver sa supériorité. Mais parfois il revient, plus calme, le regard doux et curieux.
Ce sont des êtres d’une grande beauté – les dusky, blanc et noir, ont comme des tatouages tribaux gavés le long du corps, gracieux et avec lesquels il est possible de communiquer.
Nous aurons le droit à deux plongées, nous avons envie de pleurer quand nous comprenons qu’il n’y aura pas de troisième. D’autant qu’un autre mal au cœur se fait sentir : à tourner et nager à tout berzingue… On nous distribue alors un remède aussi efficace qu’inattendu : des cookies au gingembre accompagné de chocolat chaud – ah oui tiens : on a un peu froid, il faudrait penser à se sécher.
Et arrive le temps de l’observation des dauphins en restant sur le bateau… on réalise qu’ils sont entre trois et cinq cents spécimens ! Certains continuent de nous observer et d’autres de faire les malins en sautant hors de l’eau dans des cabrioles olympiques.
Il semble que ce soit l’heure de la chasse car les dauphins arrivent de toute part encerclant manifestement un banc de poisson, les bateaux restent à distance, puis le show recommence !
Alors autant dire qu’en regagnant la terre ferme, nous sommes sous le choc… On décide d’acheter un sac étanche pour l’appareil photo… Ah oui mince, c’est trop tard ! Tant pis on s’en servira certainement en Polynésie !
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C’te chance !!!
c’est magique! quelle belle expérience…
Bonjour, ce sont de très beaux photos, j’imagine la sensation !
Je connaissais pas que le fait de siffloter dans le tuba permet d’appeler les dauphins.