Cela fait maintenant près de trois mois que nous voyageons dans les Andes, entre le Chili, l’Argentine, la Bolivie et maintenant le Pérou depuis tout ce temps nous nous sommes habitués à l’altitude, au froid et au soleil intense.
Nous partons ce soir pour Puerto Maldonado avec un autre bus de nuit, cela faisait longtemps ! La route était encore impraticable l’année dernière, il fallait au minimum 20 heures de bus pour y arriver. Nous faisons le voyage en une nuit !
Le changement de décor est radical, nous arrivons dans la jungle, il fait 36°C, l’altitude est de 200 m et l’humidité de 76%. Nous prenons un petit déjeuner sur la place et découvrons le jus de Cupuaçu, un vrai délice…
Le tenancier aux airs de César provençal est heureux de placer « comment allez-vous ? » et « merci beaucoup ». Il nous envoie deux amis à lui qui nous proposent des lodges dans la jungle avec tour organisé ! Nous refusons poliment et téléphonons à Ronald, un ami de Rosario, une jeune femme péruvienne qui nous a donné ce contact.
Ronald vient nous chercher en moto taxi et après quelques courses au marché, nous arrivons après un chemin chaotique de 30 mn, dans la jungle, au bord de la rivière Madre de Dios.
Il n’y a ni eau, ni électricité, nous nous lavons avec des citernes d’eau de pluie et nous éclairons à la bougie. Nous n’avons aucun moyen de communication et Ronald est notre seule porte de sortie.
Le soir, toujours accompagné de notre hôte nous cuisinons aux chandelles et faisons un feu sur la plage, les « salsichas a l’arena » (saucisses au sable).
Le lendemain, nous rencontrons la femme de Ronald Rosa, qui nous apporte des fruits frais pour le petit déjeuner (papaye, orange et yucca). En allant faire sa toilette dans la forêt, Juliette se tape le pied tellement fort contre un caillou qu’elle ne peut plus marcher. Son petit orteil commence à gonfler, puis devient violet et extrêmement douloureux. Rosa regarde attentivement, appelle une grand-mère qui regarde à son tour attentivement, puis Ronald demande à un vieux monsieur de venir voir aussi. Tous sont formels, c’est un GOLPE (un coup), mais un coup très fort !
Alexandre et Max vont donc faire le tour dans la trucha (forêt) seuls. Ronald leur montre différent trésor de la forêt : des arbres servant à la construction des meubles, d’autres utilisés en cosmétique et médecine naturelle. L’après-midi après une baignade dans la rivière, nous profitons d’une voiture qui passait par là pour nous rendre en ville dans notre café préféré, jus de cupuaçu, ceviche et glaces aux saveurs amazoniennes.
Le lendemain nous visitons un refuge qui recueille les animaux blessés ou abandonnés. Il y a des singes surtout que les habitants abandonnent dès qu’ils grandissent, des singes qui ont subi des opérations, des Ara et Macao dont les ailes ont été fracturées, une truie et une biche.
Ronald nous ramène en ville pour que nous achetions nos billets, Max et Allegra doivent repartir sur Cuzco, nous prenons notre dernier repas ensemble et nous quittons après plus de deux semaines de route ensemble ! Ils vont nous manquer mais nous les reverrons en France !
De notre côté, il nous faut attendre deux jours pour rejoindre Brésil alors nous changeons de décor et trouvons un petit hôtel tenu par une thaïlandaise fort sympathique et profiterons de la piscine et surtout de la compagnie des singes qui habitent tout autour de l’endroit, encore en plein milieu de la jungle.
Certains sont domestiqués et adorent la compagnie des hommes et d’autres regardent de loin ! Un des singes ne voulait plus quitter Alexandre, qui d’ailleurs s’est fait attaquer (gentiment) par un autre jaloux !
Le plus malheureux a quand même été Alex quand il a fallu partir et laisser ses amis les singes derrière lui …
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Ah ah ah !!! Mais comment vas tu faire pour te réhabituer à la vie normale après tout ça ??!!
Bises à vous 2
C’est la « vie normale » qui n’aura qu’à s’habituer! ^^
j’adore le diagnostic unanime du « coup très fort » sur l’orteil!